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Dans les deux premiers articles de notre série sur le storytelling, nous avons pu constater que le storytelling et l'interactivité n'étaient pas des phénomènes nouveaux mais qu'ils étaient omniprésents et impératifs à l'heure actuelle sur le web.

Le storytelling correspond à la combinaison entre l'art de raconter une histoire et la technologie mise en oeuvre dans ce but. Le web et les nouveaux médias ont permis une narration multiple et diversifiée. De fait, de nouveaux formats ont vu le jour, adaptés à ces nouveaux supports numériques.

Quels sont ces nouveaux formats du storytelling ?

Qu'apportent-ils comme nouveautés ? Enfin, que disent-ils sur la narration numérique ?

 

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Chapitre 2

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Racontr encourage la participation à cette expérimentation vers de nouveaux formats de la narration numérique en permettant à tous, professionnels comme amateurs, de concevoir différentes formes de narration numérique et interactive.

Le storytelling, une pratique ancestrale

Le storytelling comme mode d'expression

Le storytelling, un outil du web interactif

Créations et expérimentations de la narration numérique

- Chapitre 1 -

L'art de raconter des histoires est quelque chose d'universel mais qui évolue avec le temps et les technologies à notre disposition. Chaque nouveau média a donné naissance à une nouvelle forme de narration

Internet est un caméléon, il s'agit du premier média à agir comme un multi-média, il peut être audio, vidéo, les deux à la fois, etc.
(Source : Buzz – The Art of Immersion, W. W. Norton & Company, 2012, Frank Rose)


Les nouveaux formats ne sont pas seulement diffusés sur le web mais pensés pour le web et profitent donc de ses possibilités.

Le longform est avant tout une forme de journalisme : de longs récits et reportages, riches en contenus approfondis, qui nécessitent une vaste durée d’enquête.


Si leur format diffère d'une web-série ou d'un webisode à l'autre, elles sont néanmoins pour réputées pour être de courte durée (quelques minutes seulement).

L'auteur et la chaîne de production sont eux aussi redéfinis : de nouvelles personnes sont impliquées dans la création. En effet, elle ne concerne plus seulement les professionnels, mais aussi les amateurs, grâce à la popularité d'Internet, les diverses améliorations techniques (haut débit par exemple), la démocratisation des équipements (pour filmer, notamment), les plate-formes d'hébergement, et enfin des outils en ligne comme Racontr qui facilitent la création pour les non-spécialistes.

Le web est ainsi un vaste terrain d'expérimentation de nouvelles formes narratives. L'augmentation de la fréquentation du web et la démocratisation des nouveaux outils de communication ont augmenté cette tendance et entraîné l'émergence de nouveaux projets. Les formats sont en pleine mutation, tentant de s'adapter aux spécificités de leurs supports.

          La web-série

- Chapitre 2 -

Typologie des nouveaux formats

A la recherche de l'immersion

- Chapitre 3 -

POUR SAVOIR PLUS

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Créations et expérimentations
de la narration numérique

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Les

nouveaux formats

de la

narration numérique

Typologie
​des nouveaux formats

A la recherche
​de l'immersion

De la même manière, le webdocumentaire peut être simplement défini comme étant un documentaire diffusé sur le web. Ce changement dans le mode de diffusion a néanmoins permis à ce nouveau format de développer des caractéristiques supplémentaires.

D'abord, le documentaire s'en trouve enrichi : il ne s'agit plus seulement d'une vidéo, elle peut être accompagnée de texte, audio, photographies etc., qui viennent apporter des informations complémentaires à ce qui est raconté.

L'idée est de mettre l'innovation technologique au service du storytelling par le biais de l'expérimentation de nouveaux formats. En effet, le web étant multi-média, il inclut des textes, images, mais aussi de l'audio et des vidéos. Ces nouveaux contenus ne se conforment donc plus aux conventions traditionnelles du stoytelling, ils peuvent contenir tous les médias et les combinent souvent tous en même temps, donnant lieu à une narration enrichie.

Le storytelling numérique concerne d'ailleurs des domaines divers : fiction, promotion d'une marque, journalisme, etc.

 

Un des points communs à ces expérimentations : elles modifient  généralement la place de l'utilisateur, en l'impliquant de manière plus poussée. Le spectateur est mis en action, notamment à travers la hausse de l'interactivité.

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Nous nous attarderons sur trois grands formats de la narration numérique, relevant à la fois de la fiction et de la non-fiction : la web-série, le webdocumentaire, et le longform.

Ces formats ne sont pas seulement définis par les supports sur lesquels ils sont diffusés, ils possèdent aussi des caractéristiques propres.

La narration n'est alors plus linéaire et l'utilisateur est maître de son parcours. Il peut d'ailleurs choisir de consulter tous les éléments à sa disposition, ou bien se contenter de certains aspects qui l'intéressent davantage. (Source : Narration & Interaction, Gerald Holubowicz)

           

Enfin, les webdocumentaires profitent souvent d'être sur le web pour se permettre d'être interactifs. Ils donnent à l’utilisateur la possibilité d’influer sur le cours de l’histoire que ce soit directement ou indirectement.

Cela a pour conséquence de replacer l’utilisateur au cœur du dispositif, le laisser créer sa propre expérience, en fonction de ses intérêts et du temps qu’il peut consacrer à l’objet regardé. Dans le cas de Sout El Shabab / La voix des jeunes, réalisé par France Culture avec l’outil Racontr, il est possible de choisir par quel point de vue on accède à l’histoire, ou bien de suivre un ordre chronologique.

Il s'agit d'une série de vidéos dont chacune est qualifiée de « webisode ».


Cette pratique éditoriale est à l’opposé de la tendance actuelle du traitement immédiat de l’information et du contenu consommé rapidement.

Ces articles sont donc très longs et leur mise en page est profondément réfléchie. On y ajoute des photographies de qualité, des vidéos, des gifs, des documents, qui viennent enrichir la narration.

Si une web-série est donc avant tout une série distribuée sur le web, elle possède aussi d'autres caractéristiques.

Ainsi, la web-série appartient à la vague d'user-generated content qui apparaît avec le web 2.0 et a d'abord proliféré avec des productions amateures avec peu de moyens. Aujourd'hui, les web-séries créées par des amateurs, ou au moins en dehors des circuits de distribution habituels, sont innumérables mais rares sont celles qui parviennent à se distinguer du lot. 

Pour les plus connues, il s'agit souvent de comédies ou de fictions de genre car ce sont les types de vidéos les plus souvent relayées. C'est par exemple le cas du Visiteur du Futur, web-série humoristique de science-fiction dont les premiers succès ont mené à une co-production avec des sphères plus classiques.

La série est un genre qui appartient traditionnellement à la télévision. Elle est constituée de multiples épisodes, généralement diffusés avec régularité, dont l'ensemble forme un tout cohérent. La série s'est d'abord étendue à Internet par le biais de la VOD, avant qu'un produit spécifique au web ne soit créé : la web-série

Les marques se sont également emparées du phénomène : les web-séries peuvent servir de nouvelle stratégie marketing, notamment afin de toucher une cible jeune. Mes Colocs, pour BNP Paribas, a par exemple rencontré un certain succès. (Source : "BNP Paribas s'appuie sur Mes Colocs pour développer son offre jeunes".)

Par ailleurs, les chaînes de télévision traditionnelles souhaitent elles aussi créer leur espace sur le web et participent parfois à la recherche d'innovation pour ce nouveau format. Studio 4.0 est ainsi la plate-forme de web-séries de France Télévisions.

Le webdocumentaire

          Le longform

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Le longform

          Le webdocumentaire

De fait, la structure narrative du webdocumentaire évolue : elle est généralement flexible, l'utilisateur peut naviguer à travers les différents éléments de l'histoire et y entrer par différents points d'accès, indépendants les uns des autres.


"Petite histoire du format long", Isabelle Meuret. InaGlobal.fr

Parmi les caractéristiques communes à ces nouveaux formats de la narration numérique se trouve la recherche de l’interactivité et de l’immersion pour l’utilisateur.

Cela explique l’essor de nouveaux dispositifs qui visent à prolonger l’œuvre. Il peut aussi s’agir d’une technique de promotion d’une marque, nouvelle stratégie marketing.

"TheRabbitHole.fr"

Il s’agit ainsi d’une nouvelle façon de raconter une histoire journalistique, qui trouve une audience justement pour l’immersion permise par ces contenus additionnels. Il faut néanmoins mettre ce contenu en valeur, afin de dynamiser la lecture pour l’utilisateur.

C’est ce que propose un outil d’édition en ligne comme Racontr : créer facilement des contenus originaux tout en améliorant l’expérience de lecture, en ajoutant de l’interactivité et des informations complémentaires. Nous pouvons par exemple le constater avec Passeport pour l’aventure, réalisé par France Bleu.

 

Le longform profite notamment des capacités natives des navigateurs : « La principale évolution s'est incarnée dans l'usage du “scroll” de navigation, la molette incrustée dans les souris. Ce potentiel historique, a priori figé dans son usage, est devenu un important vecteur d'animation, d'ergonomie et de créativité. » (Source : 2014, une année en grand format, Le Monde).

Conclusion

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Chapitre 3

"La mode est désormais au "longform journalism"", Vincent Manileve. Inaglobal.fr

Le web est un espace potentiel d’expansion des univers.


Cela passe ainsi par des Serious Games ou des ARG (Alternate Reality Games – Jeux en réalité alternée) qui cherchent à rendre floue la frontière entre réalité et fiction. En effet, ils visent à continuer un univers fictionnel, mais prennent place dans le monde réel.

 

Le transmédia storytelling illustre cette recherche : « processus dans lequel les éléments d’une fiction sont dispersés sur diverses plate-formes médiatiques dans le but de créer une expérience de divertissement coordonnée et unifiée » (Convergence culture. Where old and new media collide, NYU Press, 2006, Henry Jenkins). Les éléments de l’univers doivent être complémentaires, afin de créer un ensemble cohérent. (Source : Le transmédia : entre narration augmentée et logiques immersives, INA Global)

"Le Storytelling Digital : formes émergentes, nouveaux métiers, business models ", Nicolas Marronnier. SocialMediaClub.fr

Venez essayer

"L'expérience immersive du deep media", Mélanie Bourdaa. InaGlobal.fr

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